Suchergebnisse

La chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, a transformé radicalement le paysage géostratégique en Europe et dans le monde. La défense des droits de l'homme, de la justice, de la démocratie et de la paix appelle les États et les citoyens à de nouvelles missions. Il ne s'agit plus de défendre les frontières de la géographie, mais les frontières de la démocratie. Les menaces qui pèsent sur l'ordre démocratique sont d'abord engendrées par des idéologies fondées sur la discrimination et l'exclusion, qu'il s'agisse du nationalisme, du racisme, de la xénophobie ou de l'intégrisme religieux. Dès lors, la politique de défense des États démocratiques se voit assigner comme objectif principal la prévention des crises et la gestion des conflits qui surviennent sur des théâtres éloignés du territoire national. C'est ainsi qu'ont été reconnus, au sein de la communauté internationale, le droit et le devoir d'ingérence démocratique. Actuellement, pour l'essentiel, les États n'ont à leur disposition que des moyens militaires. Or ceux-ci risquent fort de s'avérer non appropriés pour construire la démocratie. Dès lors on doit se demander s'il ne serait pas plus cohérent de recourir aux moyens civils de l'action non-violente pour créer un processus de paix là où surviennent des conflits armés.